COMMUNIQUE DE PRESSE
Les cachets d’aspirine du Docteur SARKOZY ne suffiront pas à guérir le malade
Le plan de relance annoncé par Nicolas SARKOZY à Douai part d’une bonne intention, avec des mesures intéressantes (notamment la suppression de charges pour les nouvelles embauches dans les TPE, ou la relance de l’investissement public – deux mesures réclamées depuis longtemps par DLR) mais qui, hélas, ne suffiront pour guérir le malade. Au mieux, ces cachets d’aspirine feront tomber la fièvre pendant quelques semaines car :
Ce plan constitue un effort conjoncturel totalement insuffisant dans son ampleur, sa vitesse d’exécution et sa durée d’une part,
il ne s’attaque pas aux causes profondes du mal français, dont la crise va aggraver les effets.
Alors que la tempête économique qui balaie l’économie mondiale est d’une violence historique, on ne peut se contenter d’une relance de 1,3% du PIB (contre 6 à 8% en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis), qui additionne de surcroît des mesures désordonnées et, pour certaines d’entre elles, déjà décidées mais simplement avancées dans le temps. Or, seule une politique de relance réellement massive et durable pourra rétablir la confiance et l’activité.
Insuffisant par son ampleur, ce plan est surtout vide sur quatre problèmes majeurs qui minent profondément l’économie française et saperont tout effort de relance :
le profond déficit de compétitivité de l’économie française, à cause de charges encore trop lourdes et du sous-investissement ;
la surévaluation persistante et chronique de l’euro, qui va encore s’aggraver avec la dévaluation sauvage du yuan ;
le libre-échange intégral, qui va mécaniquement conduire la relance française à doper le chiffre d’affaires des entreprises chinoises, indiennes,…
l’absence de relance généralisée en Europe - où s’effectue une bonne part de nos exportations - notamment à cause du refus de l’Allemagne de stimuler sa consommation intérieure.
Nicolas Sarkozy ne doit pas se contenter de ce plan, mais en accroître tout de suite le montant (si l’on ne veut pas payer encore plus cher demain la faiblesse de l’activité aujourd’hui) et surtout mettre en œuvre une réorientation radicale de la politique économique, avec :
la modulation de l’Impôt sur les Sociétés pour les entreprises qui réinvestissent leurs profits ;
la dévaluation de l’euro,
un réel effort de relance dans chaque pays membre,
et l’instauration d’un protectionnisme européen raisonnable aux frontières de l’UE.
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président du rassemblement gaulliste et républicain Debout la République